Pédiatrie : Obésité
C’est depuis les années 1980 que l’obésité a pris des proportions épidémiques chez les enfants. En France, en 2013, 12% des enfants de 5 ans étaient en surcharge pondérale, 3,5% obèses ; 18% des enfants de 10-11 ans étaient en surpoids et 4% obèses. Or, l’obésité dans l’enfance implique une forte probabilité (20 à 50% si avant puberté, 50 à 70% si après puberté[1]) d’obésité à l’âge adulte, avec le risque de diabète et de problèmes cardio-vasculaires qui y est associé. Le nombre d’enfants obèses dans le monde est passé de 11 millions en 1975 à 124 millions en 2016 et il ne cesse d’augmenter[2].
Les causes de l’obésité infantile sont multiples[3] :
- Augmentation de l’apport calorique et lipidique,
- Consommation excessive de sucre par les boissons gazeuses,
- Augmentation de la taille des portions,
- Consommation d’aliments industriels ultra-transformés,
- Déstabilisation du microbiote intestinal,
- Déclin de l’activité physique (en lien avec la consommation d’écrans),
- Prise de poids excessive chez les femmes enceintes, faibles taux d’allaitement,
- Troubles du sommeil, stress,
- Héritage génétique.
Les conséquences de l’obésité infantile ne sont pas uniquement cardiovasculaires ou diabétiques (endocriniens), mais aussi :
- Troubles psychiques (bien-être social et émotionnel, estime de soi),
- Troubles métaboliques,
- Troubles orthopédiques et douleurs articulaires (maux de dos, de hanche, de genoux),
- Troubles hépatiques (stéatohépatite non-alcoolique),
- Troubles pulmonaires (apnée du sommeil, asthme),
- Troubles rénaux (protéinurie),
- Troubles gastro-entérologiques.
L’obésité est définie par un IMC supérieur à 30kg/m2, même si, chez les enfants, il convient d’ajuster ce paramètre à l’état de la croissance, à l’âge et au sexe[4].
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Traitement
Les trois piliers du traitement sont l’amélioration de l’alimentation, l’augmentation de l’activité physique et le soutien psychologique[5] :
- Entraînement à intensité modérée (marche rapide, aquagym, ballon, renforcement musculaire) durant une heure trois fois par semaine,
- Modifications des habitudes alimentaires (plats cuisinés maison, pas de sucre affiné, fruits et légumes tous les jours, céréales complètes, aliments à faible indice glycémique, repas à horaires réguliers) avec diminution modérée des portions,
- Diminution de la consommation d’écrans et régulation du temps de sommeil (environ 9 heures selon l’âge),
- Soutien psychologique (identification d’éventuelles causes de stress ou de dépression, implication des parents, suivi par un pédopsychiatre si nécessaire).
Acupuncture
En parallèle aux recommandations rappelées ci-dessous, l’acupuncture peut apporter une aide bienvenue à la lutte contre l’obésité infantile, en diminuant le stress, en régulant le rapport à l’alimentation et le sommeil :
- VC24, VC12, VC4, VC15 ;
- VC6 et VC11 ;
- GI4, C7, E36, E44, Rt6[6].
Bourgeons : Criste marine, périlla, tilleul, figuier, noyer, romarin (1 goutte/j sous la langue).
Il est capital de prendre en charge l’obésité infantile le plus tôt possible, de façon à limiter l’impact sur l’organisme et le risque d’une obésité à l’âge adulte.
[1] « Prévention du surpoids et de l’obésité de l’enfant », Ameli.fr, https://www.ameli.fr/medecin/sante-prevention/enfants-et-adolescents/un-enjeu-de-sante-publique
[2] « En 40 ans, les cas d’obésité chez l’enfant et l’adolescent ont été multipliés par dix », WHO, 11 octobre 2017, https://www.who.int/fr/news/item/11-10-2017-tenfold-increase-in-childhood-and-adolescent-obesity-in-four-decades-new-study-by-imperial-college-london-and-who
[3] Jimmy Braun, « Obésité et surpoids chez l’enfant et l’adolescent dans le monde : une épidémie mondiale », Le Guide de la santé, 14 juin 2021, https://www.le-guide-sante.org/actualites/nutrition/obesite-surpoids-enfant-adolescent-epidemie-mondiale
[4] Aurélie M. Lasserre, Fred Paccaud et Pascal Bovet, « L’obésité chez les enfants : définition, conéquences et prévalence », Revue Médicale Suisse, n°111, 16 mai 2007, https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2007/revue-medicale-suisse-111/l-obesite-chez-les-enfants-definition-consequences-et-prevalence
[5] Jardena J. Puder, Susi Kriemler et Dagmar L’Allemand, « Comment traiter l’obésité de l’enfant ? Importance de la prévention primaire », Revue Médicale Suisse, n°146, 27 février 2008, https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2008/revue-medicale-suisse-146/comment-traiter-l-obesite-de-l-enfant-importance-de-la-prevention-primaire
[6] F. Güçel, B. Bahar, C. Demirtas, S. Mit, C. Cevik , « Influence of acupuncture on leptin, ghrelin, insulin and cholecystokinin in obese women: a randomised, sham-controlled preliminary trial. », Acupunct Med., 2012 Sep;30(3), p. 203-7.