Candidose vaginale et acupuncture (4)

Traitement de la candidose vaginale par la phytothérapie et la gemmothérapie
La phytothérapie et la gemmothérapie offrent des solutions naturelles pour traiter la candidose vaginale en complément des approches conventionnelles et de la médecine traditionnelle chinoise (MTC). Elles permettent de lutter contre Candida albicans, de rééquilibrer la flore vaginale et intestinale, et de renforcer le système immunitaire afin de prévenir les récidives.
Phytothérapie : Plantes antifongiques et immunomodulatrices
Les plantes antifongiques et dépuratives sont utilisées pour éliminer la prolifération de Candida albicans et restaurer un terrain sain.
Plantes antifongiques et anti-infectieuses
- Ail (Allium sativum) : Puissant antifongique naturel, il inhibe la croissance de Candida albicans grâce à l’allicine[1]. Sous forme de gélules ou en consommation régulière dans l’alimentation.
- Origan (Origanum vulgare) : Son huile essentielle (HE) contient du carvacrol et du thymol, actifs contre les infections fongiques[2]. Utilisation : 1 à 2 gouttes d’HE diluées dans une huile végétale, par voie orale (cure de 10 jours) ou en bain de siège.
- Lapacho (Tabebuia impetiginosa) : Arbre d’Amérique du Sud aux propriétés antifongiques et immunostimulantes. En décoction ou gélules.
- Échinacée (Echinacea purpurea) : Stimule l’immunité et réduit les récidives de candidose[3].
Plantes dépuratives et régulatrices du microbiote
- Racine de pissenlit (Taraxacum officinale) : Détoxifie le foie et favorise l’élimination des toxines produites par Candida[4].
- Bardane (Arctium lappa) : Plante drainante et dépurative, soutient la flore intestinale et cutanée.
- Réglisse (Glycyrrhiza glabra) : Effet anti-inflammatoire et prébiotique, protège la muqueuse intestinale.
Mode d’utilisation des plantes
- Tisanes et décoctions : 1 à 2 tasses/jour (ex. Lapacho + Réglisse + Bardane).
- Extraits secs ou teintures-mères : 30 à 50 gouttes/jour (Pissenlit, Bardane).
- Huile essentielle (HE) en application locale : HE de Tea tree diluée (1 goutte dans une huile végétale appliquée sur la zone intime).
[1] Ankri S, Mirelman D. Antimicrobial properties of allicin from garlic. *Microbes Infect*. 1999;1(2):125-129.
[2] Manoharan RK et al. Antifungal activity of oregano oil against fluconazole-resistant *Candida albicans*. *Front Microbiol*. 2017;8:1473.
[3] Linde K et al. Echinacea for preventing and treating the common cold. *Cochrane Database Syst Rev*. 2006;(1):CD000530.
[4] Jiménez-Morales D et al. Taraxacum officinale extract modulates gut microbiota and improves metabolic markers. *J Ethnopharmacol*. 2020;262:113210.
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2. Gemmothérapie : une approche ciblée pour rééquilibrer le terrain
La gemmothérapie utilise des extraits de bourgeons concentrés en principes actifs pour rétablir un équilibre durable.
Bourgeons antifongiques et immunomodulateurs
- Bourgeon de Noyer (Juglans regia) : Régule la flore intestinale, puissant antifongique et rééquilibrant du microbiote[1]. Il est particulièrement efficace en cas de candidoses récidivantes.
- Bourgeon de Bouleau (Betula pubescens) : Draineur général du corps, soutient les émonctoires (foie, intestins, reins) pour éliminer les toxines produites par Candida.
- Bourgeon de Cassis (Ribes nigrum) : Anti-inflammatoire, soutient l’immunité et diminue l’inflammation locale en cas de candidose chronique[2].
- Bourgeon de Chêne (Quercus robur) : Stimule le système immunitaire et combat la fatigue souvent associée aux infections chroniques.
Mode d’utilisation des macérats glycérinés
- Posologie classique : 5 à 15 gouttes/jour, diluées dans un peu d’eau, en cure de 3 semaines avec une pause d’une semaine avant reprise.
- Association recommandée : Noyer (flore intestinale) + Cassis (anti-inflammatoire) + Bouleau (détoxifiant).
La phytothérapie et la gemmothérapie sont des approches complémentaires précieuses pour traiter la candidose vaginale et prévenir ses récidives. Elles agissent en synergie avec l’acupuncture et les traitements conventionnels pour rééquilibrer le terrain, renforcer l’immunité et restaurer un microbiote sain. L’approche idéale associe antifongiques naturels, plantes dépuratives, probiotiques et une alimentation adaptée pour un traitement holistique et durable.