ACUPUNCTURE ET LONGEVITE

Longévité : Les troubles du sommeil (2)

L'acupuncture peut vous aider contre les troubles du sommeil

Conséquences

L’insomnie s’accompagne d’un retentissement sur le fonctionnement en journée : fatigue, mal-être, troubles cognitifs (de l’attention, de la concentration, de la mémoire), effets sur la vie familiale, sociale, voire professionnelle si la personne âgée est toujours en activité.

Une personne âgée qui prend des somnifères est en outre plus susceptible qu’une autre de faire une chute ou d’avoir un accident de voiture ; plus précisément, les benzodiazépines ont été associées à « des conséquences indésirables, notamment un risque accru de chutes, des accidents de véhicules motorisés, une sédation diurne résiduelle, de l’amnésie antérograde, un trouble de consommation de substances et une insomnie de rebond »[1].

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Diagnostic

La difficulté à dormir est une plainte fréquente chez les personnes âgées. Rappelons que chaque individu a besoin de 7-8h de sommeil (moins de 6h pour les petits dormeurs et plus de 9-10h pour les gros dormeurs), les personnes âgées devant dormir, éventuelle sieste incluse, le même temps qu’un adulte normal.

Cependant, le sommeil est souvent un peu différent chez les personnes âgées : endormissement plus lent, sommeil profond/paradoxal moins important, éveils plus nombreux… Face à une personne âgée qui se plaint de peu dormir, il est donc important de calculer surtout la quantité de sommeil par 24h, c’est-à-dire en incluant une petite sieste.

Les outils diagnostiques sont de diverses catégories : « En clinique, on détermine si le sujet s’endort facilement quand il le souhaite et selon un rythme circadien normal, s’il dort de façon continue ou se réveille souvent pendant la nuit, ainsi que d’après la sensation de récupération le lendemain. Du point de vue neurophysiologique, grâce à l’enregistrement simultané de l’électroencéphalogramme, des mouvements oculaires et du tonus musculaire, on arrive à déterminer différents paramètres : la latence d’endormissement (le temps écoulé entre l’extinction de la lumière et l’apparition du premier endormissement), la durée totale du sommeil, l’efficacité du sommeil (le rapport entre le temps total du sommeil et le temps passé au lit) et l’index des micro-éveils (le nombre des réveils ayant une durée entre 3 et 10 secondes par heure de sommeil).

L’enregistrement permet aussi de décrire l’architecture du sommeil : le nombre de cycles (ensembles sommeil lent-sommeil paradoxal), les quatre stades de profondeur croissante et leurs pourcentages : stade I et II (sommeil lent léger 50-55 %), stade III et IV (sommeil lent profond 15-20 %) et le V (sommeil paradoxal 17-23 %)[2]. »

L’insomnie est à distinguer d’autres troubles du sommeil pouvant affecter les personnes âgées, en particulier :

  • l’apnée du sommeil (arrêts du flux respiratoire survenant pendant le sommeil et entraînant un sommeil haché par de micro-éveils souvent inconscients : les symptômes sont des ronflements, pauses respiratoires, sensations d’étouffement, maux de tête matinaux, somnolences diurnes, fatigue… ; les somnifères peuvent aggraver ce trouble),
  • le syndrome des jambes sans repos (impatiences situées aux jambes et qui débutent ou s’aggravent à l’immobilisation, surtout nocturne, n’étant soulagées que par le mouvement ; diverses pathologies peuvent provoquer ce syndrome, comme une insuffisance rénale, un diabète ou une carence en fer)
  • ou encore les troubles du comportement liés au sommeil paradoxal (dans le sommeil paradoxal, durant lequel les muscles sont normalement atoniques et qui est propice aux rêves, certaines personnes ne vont sortir de l’atonie musculaire et vont bouger et parler en dormant ; cette pathologie est fréquente dans le syndrome de Parkinson ou la maladie à Corps de Lewy ; les antidépresseurs peuvent aggraver ce trouble).

 

Avant d’envisager un traitement ou des mesures d’accompagnement, il importe donc d’identifier clairement le type d’insomnie auquel l’on a affaire.

 

 

Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] Taylor SR, Weiss JS., « Review of insomnia pharmacotherapy options for the elderly: implications for managed care. », Popul Health Manag, 2009;12(6):317-23 ; Meuleners LB, Duke J, Lee AH, Palamara P, Hildebrand J, Ng JQ., « Psychoactive medications and crash involvement requiring hospitalization for older drivers: a population-based study. », J Am Geriatr Soc, 2011;59(9):1575-80 ; Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées Canadian guidelines on benzodiazepine receptor agonist use disorder among older adults, Toronto, 2019.

[2] Nguyen-Michel, V.H, X.Y. Lâm, et C. Sebban. « Le sommeil et ses troubles chez le sujet âgé », L’information psychiatrique, vol. 86, no. 1, 2010, pp. 57-65.

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