ACUPUNCTURE ET LONGEVITE

Longévité : Se remettre après un AVC (6)

L'acupuncture après un AVC par le dr Nguyen à Paris

Au-delà de la prise en charge de la réadaptation mécanique du corps après un AVC, il peut être nécessaire de bénéficier d’une prise en charge médicamenteuse, selon le type d’AVC survenu.

 

Chirurgie et médicaments

  • Thrombectomie : introduction d’un cathéter au niveau de l’aine pour extraire, au moyen d’un stent, le caillot obstruant un vaisseau du cerveau ;
  • Thrombolyse : injection, par intraveineuse, de médicaments pour détruire le thrombus (caillot) qui bouche une artère coronaire ou cérébrale, au maximum 4 heures et demie après l’attaque ;
  • Traitement anti-thrombotique : prise de médicaments (anti-agrégats plaquettaires) évitant que les plaquettes sanguines ne s’agrègent entre elles ;
  • Anti-coagulants : ils fluidifient le sang (éviter les aliments riches en vitamine K, ne pas prendre d’autres médicaments sans avis, veiller à toute blessure ou saignement) [1].
  • Ce traitement nécessite un suivi régulier, par prises de sang, avec un examen appelé INR. L’INR (qui signifie International Normalized Ratio) consiste à mesurer le temps nécessaire pour que le sang coagule. Il sert à évaluer l’efficacité du traitement anti-coagulant anti-vitamine K et permet à votre médecin d’ajuster le dosage du traitement si nécessaire.
  • En effet, une dose trop forte favorise les saignements des gencives, du nez, etc. et l’apparition de bleus. Si le saignement est plus important, on parle d’hémorragie. À l’inverse, une dose trop faible favorise la formation de caillots. La surveillance du traitement est donc très importante.
  • L’efficacité d’un traitement anti-coagulant anti-vitamine K varie en fonction des personnes. Elle peut être influencée par la présence éventuelle d’une autre maladie, par la prise d’un ou de plusieurs autres traitements médicamenteux, ou encore par l’alimentation.

Nutrition :

Bien souvent, après un AVC, une modification du comportement alimentaire est requise, en particulier dans le cas de l’hypertension, où il faut fortement réduire le sel.

  • Mais il existe également des interactions entre certains aliments et les AVK. Si l’on prend des AVK, il faut mange sans excès les aliments contenant une grande quantité de vitamine K (asperge, brocolis, laitue, épinards, chou, chou-fleur, choux de Bruxelles). En effet, une consommation importante pourrait modifier le résultat de votre prochain INR.
  • Pour se rétablir plus vite, l’on peut par ailleurs consommer des aliments qui provoquent la production du facteur neurotrophique dérivé du cerveau, ou BDNF, protéine qui favorise le développement de neurones et de synapses dans le cerveau : graines de lin (acide alpha linolénique), saumon (acides gras oméga-3 EPA), myrtilles (flavonoïde), grenade (antioxydants), tomates (lycopène), les noix et les graines (vitamine E), avocats (acide oléique), haricots (magnésium), vin rouge (polyphénol). Mieux vaut limiter les graisses saturées et le sucre.

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Les activités cognitives et émotionnelles :

Comme les compétences cognitives sont particulièrement touchées par l’AVC, tout un pan de la réadaptation se situe dans ce domaine :

  • Neuropsychologie (évaluations cognitives des troubles du patient) ;
  • Les thérapies des troubles cognitifs : l’ergothérapie et l’orthophonie participent à l’amélioration des capacités cognitives perdues (mémoire, résolution de problèmes, compétences sociales, jugement et sensibilisation à la sécurité) ;
  • Traitement psychologique : participer à un groupe de soutien ;
  • Prise en charge médicamenteuse : antidépresseur.

 

Les aides mécaniques

Il s’agit également de ne pas négliger les moyens matériels simples qui peuvent faciliter la vie de la personne ayant subi un AVC :

  • Contention souple (écharpe), chaussures orthopédiques, canne, marche prolongée (au moins 30 minutes) au moins trois fois par semaine.
  • Environnement : déplacer des meubles, fixer des tapis, installer des barres d’appui, des endroits où se reposer, utiliser un fauteuil électrique et/ou un lit médicalisé, un réhausseur pour les WC, un tapis anti-dérapant dans la douche/baignoire, avoir un bon éclairage, des barres d’appui, des mains courantes ;

Les thérapies expérimentales 

Beaucoup de traitement sont encore en phase de test et nécessite de plus amples recherches pour être recommandées.

  • Une stimulation cérébrale non invasive : stimulation magnétique transcrânienne pour aider à améliorer diverses habiletés motrices.
  • Des thérapies biologiques : les cellules souches, dans le cadre d’un essai clinique.

Les méthodes spécifiques

Il existe encore d’autres approches susceptibles d’aider ceux qui suivent une réadaptation après un AVC. Par exemple, le Dr Andrew Weil recommande la pratique de la méthode Feldenkrais (qui utilise le mouvement pour enseigner la conscience de soi)[2] en plus des traitements classiques. Cette approche aide le système nerveux à trouver de nouvelles voies pour compenser les dommages neurologiques. Pour l’instant, seules des études de cas indiquent qu’elle est utile dans le cadre d’une réadaptation[3]. Elle aiderait aussi à retrouver le sens de l’équilibre et la coordination[4].


Dr. Nguyen Phuong Vinh.

[1] « Le quotidien après un accident vasculaire cérébral », ameli.fr, 4 avril 2023, https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/accident-vasculaire-cerebral-avc/avc-apres

[2] Voir https://www.feldenkrais-france.org/

[3] Agence de la santé publique du Canada, Guide canadien de médecine clinique préventive, « Réduction du taux de cholestérol total pour prévenir les cardiopathies ischémiques », www.phac-aspc.gc.ca 

[4] Jain S, Janssen K, DeCelle S. Alexander technique and Feldenkrais method: a critical overview. Phys Med Rehabil Clin N Am. 2004 Nov;15(4):811-25, vi. Review

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