La carence hormonale qui survient avec l’âge, arrêt total des hormones féminines pour l’ensemble des femmes et baisse des hormones mâles chez une partie des hommes, entraîne un certain nombre de troubles physiques et psychiques inconfortables qui peuvent amener à recourir à un traitement médical.

Traitement

Pour l’hypoandrogénie, on peut prescrire une hormonothérapie substitutive de testostérone (comprimés, gel, patchs, injection intramusculaire), après s’être assuré que la prostate n’a pas d’anomalie inflammatoire, voire cancéreuse (examen clinique, antigène spécifique de la prostate, PSA, échographie). On peut également prescrire d’autres médicaments pour faciliter le phénomène érectile comme des vasodilatateurs non spécifiques : sildenafil (viagra), tadalafil (cialis), vardenafil (lévitra), dans la grande majorité des cas bien tolérés et efficaces (70 à 80 % en moyenne).

Cependant, face à la perte progressive liée à l’âge de la sécrétion de différentes hormones, il n’est pas judicieux de proposer systématiquement une hormonothérapie anti-âge[1]. En effet, il est essentiel de distinguer entre :

• une perte fonctionnelle physiologique, phénomène naturel qui ne doit pas être compensée par l’administration d’hormones dans le seul but de rétablir un taux comparable à celui des sujets jeunes
• et une défaillance pathologique qui mérite une supplémentation pour combler la carence hormonale et améliorer l’état de santé.

Il semble qu’il n’y ait ainsi pas de preuves suffisantes pour une indication de traitement supplétif hormonal (en insuline, en hormone thyroïdienne, en hormone de croissance, en déhydroépiandrostérone et en testostérone) chez le sujet âgé en bonne santé, en particulier pour ce qui concerne l’hormone de croissance, la DHEA/DHEAS et la testostérone.

On privilégiera donc les traitements naturels, de type plantes ou acupuncture.