RESISTANCE A L'INSULINE
La résistance à l’insuline (9) Covid 19 long : l’alimentation et l’acupuncture (6)
Régime cétogène et diabète de type 2 ou résistance à l’insuline[1]
De nombreuses études ont mis en avant l’importance de l’alimentation dans le traitement de l’insulino-résistance, donc des effets collatéraux du covid long.
A notamment été mis en évident l’intérêt de l’alimentation cétogène (KD), un régime riche en lipides (70 % à 80 % des apports), pauvre en glucides (5 % à 10 %) et modéré en protéines, développé dans les années 1920. Ce régime induit un état de cétose pour produire de l’énergie via les corps cétoniques, notamment l’acétoacétate et le bêta-hydroxybutyrate (BHB), utilisés par les cellules nerveuses.
Historiquement utilisé pour les épilepsies réfractaires, le KD est également appliqué pour combattre l’obésité et le diabète de type 2. Il stabilise la glycémie, réduit la sécrétion d’insuline, et améliore la sensibilité à l’insuline, réduisant ainsi le risque de diabète de type 2. En outre, il modifie l’expression génique impliquée dans le métabolisme lipidique, favorisant une perte de poids et diminuant le stockage des graisses. Des études montrent également que le régime peut réduire l’appétit, contribuant ainsi à une diminution de la prise alimentaire.
En contexte de covid-19, le KD pourrait réduire le risque d’infections sévères chez les patients obèses en diminuant la masse du tissu adipeux, réduisant ainsi les niveaux d’expression des récepteurs ACE2 et l’inflammation chronique via ses propriétés anti-inflammatoires. La cétose pourrait moduler l’activité des macrophages et réduire les cytokines pro-inflammatoires, aidant à lutter contre les formes graves de covid-19.
Cependant, le KD présente des défis en termes de durabilité et de potentiels effets secondaires, tels que des carences nutritionnelles nécessitant des compléments et un suivi diététique. Des symptômes tels que nausées et constipation sont communs au début du régime. Des modifications du profil lipidique, comme une augmentation des HDL et une réduction des triglycérides, ont été observées, suggérant un impact potentiellement positif sur la santé cardiovasculaire.
En somme, bien que le KD ait des effets bénéfiques potentiels, y compris pour la lutte contre le covid-19, une mise en œuvre prudente et surveillée est essentielle pour éviter les complications, en particulier chez les patients obèses.
[1] Anouk Charlot, Rimel Boumiza, Margot Roux, et Joffrey Zoll, « Obésité, inflammation et COVID-19 : intérêt préventif de l’alimentation cétogène ? », Biologie Aujourd’hui, 215 (1-2), p. 63-72 (2021).
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L’acupuncture, qui a massivement été utilisée par les hôpitaux en Chine pour accompagner le traitement du coronavirus, est aussi très recommandée pour aider à soulager les symptômes du Covid long (on rééquilibre estomac, rein, rate, foie et vésicule biliaire).
On peut notamment piquer :
- 20 VB, 12-13V et un autre point Shu du dos selon les besoins, des points de la rate et 13F, 14F et 25VB[1];
- 43V, Ding Chuan (calme la toux et l’asthme), 13V, 1P et 17VC (éventuellement en ventouses) ; 20VG, 1Rn, 4TR, les points Yuan Source (4TR, 4IG, 7C, 7MC, 9P, 4GI, 3RP, 42E, 64V, 3F, 40VB, 3R) et les points clés de Xi (6P, 7GI, 34E, 8Rt, 6C, 6IG, 63V, 5Rn, 4P, 7TR, 36VB, 6F, 59V, 8Rn, 35VB, Rn9) en moxibustion.
Face à la multiplicité des organes touchés par les symptômes du covid long, les bénéfices apportés par l’alimentation et l’acupuncture sont loin d’être négligeables et doivent impérativement faire partie de la prise en charge.
Dr. Nguyen Phuong Vinh.
[1] Anouk Charlot, Rimel Boumiza, Margot Roux, et Joffrey Zoll, « Obésité, inflammation et COVID-19 : intérêt préventif de l’alimentation cétogène ? », Biologie Aujourd’hui, 215 (1-2), p. 63-72 (2021).
