RESISTANCE A L'INSULINE
La résistance à l’insuline (8) : La dépression et l’acupuncture (3)
Le lien entre la résistance à l’insuline et des mécanismes dépressifs spécifiques[1]
Les recherches montrent un lien entre le diabète et divers troubles mentaux spécifiques, incluant la détresse liée au diabète et l’insulinorésistance psychologique.
La détresse liée au diabète, découlant du fardeau de l’autogestion de la maladie, est associée à des augmentations de l’HbA1c, de la tension artérielle diastolique et du cholestérol LDL. Les individus éprouvant une forte détresse liée au diabète ont un risque de mortalité 1,8 fois supérieur et un risque de maladies cardiovasculaires 1,7 fois supérieur à la moyenne.
Les facteurs de risque comprennent :
- le jeune âge,
- le sexe féminin,
- un faible niveau d’éducation,
- et un IMC élevé.
L’insulinorésistance psychologique fait référence à la réticence à entamer une insulinothérapie, souvent motivée par des croyances erronées sur l’insuline indiquant une aggravation de la maladie ou une incapacité à se gérer soi-même. La peur des épisodes d’hypoglycémie est aussi une préoccupation majeure, pouvant mener à une gestion suboptimale du diabète et à une détérioration de la qualité de vie.
[1] David J. Robinson, Michael Coons, Heidi Haensel, Michael Vallis et Jean-François Yale, « Lignes directrices de pratique clinique 2018 ; Diabète et santé mentale », Can J Diabetes 42 (2018), S130-S141.
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Autres troubles psychiques potentiellement liés au diabète
Le trouble bipolaire est lié à une altération du métabolisme du glucose, avec une prévalence du syndrome métabolique et du diabète respectivement deux et trois fois plus élevée parmi les personnes atteintes que dans la population générale. L’insulinorésistance chez ces patients indique une évolution moins favorable du trouble bipolaire.
Les troubles psychotiques, comme la schizophrénie, sont considérés comme un risque indépendant pour le diabète, avec une prévalence de syndrome métabolique deux fois plus élevée et un risque accru de complications cardiovasculaires et de mortalité.
Les troubles de personnalité marqués par l’hostilité et l’inhibition sociale augmentent aussi le risque de diabète de type 2, exacerbés par un régime alimentaire malsain et une mauvaise gestion de la maladie.
Le stress, les traumatismes, et les abus vécus, notamment durant l’enfance, accroissent le risque d’obésité, de diabète, et de maladies cardiovasculaires. Le trouble de stress post-traumatique peut augmenter de 40 % le risque de diabète de type 2. L’anxiété, souvent présente chez les patients dépressifs, est plus fréquente chez les diabétiques, avec une étude estimant à 14 % la prévalence du trouble anxieux généralisé, doublant ou triplant en présence de symptômes d’anxiété subcliniques ou explicites.
Dr. Nguyen Phuong Vinh.