Facteurs de risque

Le risque, pour une personne âgée, de tomber en dépression est lié à divers facteurs principaux :

• avoir des antécédents de dépression,
• être une femme,
• être atteint de pathologies chroniques notamment cardiovasculaires et neurologiques,
• avoir vécu des événements de vie stressants, notamment un deuil,
• avoir un faible statut socioéconomique,
• être isolé[1].

Causes

La dépression du sujet âgé a ceci de spécifique qu’elle est largement liée aux conséquences du vieillissement :

Les fonctions cognitives et émotionnelles changent avec l’avancée en âge, et les fonctions intellectuelles (mnésiques, langagières et exécutives en premier plan) déclinent aussi progressivement[2]. En particulier, avec l’âge, l’égo devient plus fragile et la personne âgée peut présenter des perturbations de son estime de soi.

Sur le plan pragmatique, « La notion de perte vient infiltrer tout le vécu du sujet âgé : perte des aptitudes, perte de l’estime de soi, perte des responsabilités socio-professionnelles [avec la retraite], perte des facultés sensorielles, particulièrement la vision et l’audition et surtout, perte réelle des sujets chers où le veuvage inattendu et brutal serait particulièrement dévastateur[3]. » Perte aussi du lieu, avec l’entrée en institution[4]. Or, toute perte peut entraîner des situations de repli et de régression[5].

Causes environnementales :

• Isolement social, conflits interpersonnels ;
• Départ à la retraite, perte de ses proches, veuvage ;
• Problèmes financiers, changement de domicile, placement en maison de retraite ;
• Un manque de stimulations intellectuelles ;
• La prise de traitements médicamenteux dépressogènes.

Maladies : accident vasculaire cérébrale, maladie de Parkinson, démence, insuffisance cardiaque, dysthyroïdie, douleurs chroniques, cancer, déficits sensoriels…

Causes cérébro-vasculaires :

La fréquence des affections cardiaques et cérébrales croît avec l’âge. L’accumulation des lésions cérébro-vasculaires favoriserait la survenue d’une dépression tardive. C’est l’hypothèse de la « dépression vasculaire ». Il y a un ralentissement psychomoteur et une apathie marqués avec un certain degré d’anhédonie (perte de la capacité à ressentir le plaisir). En revanche, la culpabilité, l’autodévalorisation ou les idées suicidaires sont plus inhabituelles dans ces dépressions vasculaires[6].

Causes génétiques[7] :

Certains gènes impliqués sont pointés du doigt comme ceux codant pour le transporteur de la sérotonine ou le BDNF intervenant dans le fonctionnement, la croissance et la survie des neurones. Ainsi, les personnes âgées les plus à risque de dépression sont celles qui ont déjà des antécédents de dépression au cours de leur vie et liés à une vulnérabilité génétique probable.

Les facteurs en tableaux[8] :