Traitement de la cataracte :

La cataracte est traitée par le biais d’une opération de chirurgie ambulatoire (la personne opérée peut rentrer chez elle le jour même) sous anesthésie locale. Le chirurgien retire le noyau du cristallin et le remplace par un implant intra-oculaire synthétique. Souvent, cette lentille corrige également les troubles de la vision associés (hypermétropie, myopie, presbytie, et même astigmatie). L’amélioration de la vision est nette, voire spectaculaire.

Traitement de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) :

La DMLA sèche ne peut pas être traitée ; des verres grossissants réduisent ses effets ; des études ont prouvé l’efficacité de certains compléments alimentaires, mais ces études ont été réalisées outre-Atlantique, où les régimes alimentaires sont différents de l’Europe. La DMLA humide se traite par injections intraoculaires d’anti-angiogénique, pour limiter le développement des néovaisseaux (traitement antigiogénique) ou par un traitement pour obstruer les vaisseaux et limiter leur évolution (photothérapie dynamique).

Traitement de la presbytie :

La presbytie est souvent traitée par des lunettes équipées de verres progressifs ou de lentilles (souples et multifocales). Ces verres sont divisés en deux : vision au loin grâce à la partie haute et de près grâce à la partie inférieure. Dans certains cas, une chirurgie réfractive de l’œil peut être prescrite (le laser permet notamment aux jeunes presbytes de gagner quelques années sur un phénomène toutefois inévitable). Elle permet de modifier la courbure de la cornée et de créer deux zones de vision, à l’image de ce que permettent les verres progressifs. La mise en place d’implants, comme lors de la chirurgie de la cataracte, constitue une seconde option chirurgicale (remplacement du cristallin par un implant, mais ne convient pas à tous les yeux).

Traitement du glaucome :

On ne sait pas comment guérir le glaucome, mais il est possible d’empêcher sa progression. D’abord par traitement médicamenteux (collyre), parfois associé à un traitement laser de l’angle irido-cornéen. Si cela n’est pas suffisant, la chirurgie permet d’améliorer l’évacuation de l’humeur aqueuse. Un dernier type de traitement par laser-diode est à réserver en dernière intention, car il est délicat à adapter.

Traitement de la rétinopathie diabétique[2] :

On peut freiner l’évolution de la maladie, notamment par un traitement laser qui fera régresser les vaisseaux anormaux. Pour les rétinopathies prolifératives, une opération chirurgicale plus complexe est nécessaire.

Traitement de la sécheresse oculaire[3] :

Quelques mesures permettent de limiter la sécheresse oculaire : éviter les systèmes de climatisation et ventilateurs, utiliser des humidificateurs, adopter une alimentation équilibrée et riche en oméga 3, éviter les psychotropes. En cas de simple insuffisance de sécrétion, les substituts lacrymaux (larmes artificielles) compensent en partie la gêne. En cas de maladie meibomite, des soins d’hygiène des paupières avec éventuellement un traitement antibiotique local ou général sont nécessaires.

L’existence de traitements qui atténuent les symptômes ou éliminent la cause du trouble de la vision invite les patients à ne pas tarder à rechercher une prise en charge, sans attendre une dégradation qui risquerait de rendre toute intervention inutile.

Dr. Nguyen Phuong Vinh.